«Non à la station d'épuration» à Kerzellec
Publié le 23 Décembre 2009
Plus d'une soixantaine de personnes se sont réunies, hier, au Pouldu à Clohars. Un rassemblement pour protester contre l'implantation d'une station d'épuration sur le site de Kerzellec.
Ils sont venus «dénoncer le non-sens de mettre une station d'épuration à une vingtaine de mètres des habitations». Plus d'une soixantaine de personnes se sont réunies, hier matin, au Pouldu, à Clohars sur le site d'implantation de la future station. Un rassemblement organisé par l'Association syndicale de Kerzellec, «soutenu par le comité de Saint-Mady et l'association Les Amis du Pouldu».
«Une aberration totale»
Une mobilisation prévue bien avant que le conseil municipal n'entérine par un vote, le 11décembre dernier, le choix de Kerzellec comme lieu d'implantation. Difficile à encaisser pour les riverains. L'association des Amis du Pouldu soutient la démarche des habitants de Kerzellec: «C'est une aberration totale que dans une commune comme Clohars de plus de 3.400hectares, on implante une station à côté d'un lotissement. Il y a d'autres possibilités».
Demande de dérogation
«La mairie a beau dire que la station sera ultramoderne, rien ne garantit qu'il n'y aura pas d'odeurs», insiste Michel Monfort, président de l'Association syndicale de Kerzellec, qui réunit une soixantaine de riverains. Il ajoute: «On attend que le conseil municipal revienne sur sa décision et qu'il s'autorise à faire une demande de dérogation pour Rostel». Car l'association syndicale s'étonne que ce ne soit pas cet endroit «en pleine campagne» qui ait été retenu. «600.000€ ont été dépensés pour mener des études et acheter des terrains à Rostel. Et puis, subitement, le maire a retiré le permis de construire qu'il avait délivré». Cause de ce changement? La Loi littoral: «la construction doit se faire dans la continuité du bâti». L'association des riverains de Kerzellec n'y voit qu'un prétexte et s'insurge: «Notre avocat de Quimper, spécialisé dans l'environnement, a écrit au maire que, par son expérience, s'il y avait eu une demande de dérogation pour Rostel, elle aurait été accordée».
«Carte blanche à notre avocat»
Les riverains entendent bien défendre leur pays de cocagne. «Nous avons donné carte blanche à notre avocat pour combattre cette décision municipale. Vous imaginez les gens qui ont acheté ici pour couler des jours paisibles à la retraite, leur terrain se trouvera déprécié». L'Association syndicale compte bien obtenir des dédommagements. «Les terrains achetés aujourd'hui perdent 60% de leur valeur». Les propriétaires souhaitent des compensations «sur la base de terrains achetés à 150 € le mètre carré». «La seule chose que nous sommes sûrs d'obtenir, ce sont des dédommagements».
D'autres actions à venir?
Symboliquement, parce que «c'est notre avenir», des enfants ont lâché des ballons sur lesquels on pouvait lire: «Non à la station d'épuration». «On implore le ciel de nous délivrer de ce projet de station». Après le rassemblement d'hier, l'association «décidera, début janvier, des manières de poursuivre ses revendications, en collaboration avec notre avocat-conseil».
Source le télégramme édition du 23 décembre 2009