Revue de presse Ouest France du 9 février 2011
Publié le 11 Février 2011
Station d'épuration : « On va proposer d'autres solutions »
Ils n'en démordent pas. Les opposants à l'installation de la future station d'épuration de la commune dans la vallée de Kerzellec, au Pouldu, se disent « plus remontés que jamais ». Le projet a pourtant reçu depuis longtemps l'aval du conseil municipal et celui de l'État ; les terrains ont été achetés par la collectivité et la maquette de la structure présentée aux voeux du maire début janvier...
Rien n'y fait. Ils n'en veulent pas, disent-ils. Après dix mois de rassemblement sur le site, les membres de la coordination Kerzellec (*) se sont réunis, hier mardi, pour tenter de rebondir. « On est en train de mener une réflexion sur d'autres solutions alternatives à Kerzellec. On fera nos propositions dans un mois », ont-ils expliqué.
La coordination a réagi à la publication de la lettre d'information municipale sur la station d'épuration. Pour eux, « le document omet de parler de l'humain, de l'impact environnemental et de la culture ». « Cette lettre nous montre le plan de la future station. Mais le dessin présenté aurait pu être fait par tout le monde... La municipalité ne parle pas du coût de fonctionnement, du prix de l'eau que payeront les Cloharsiens, de la pollution de la Laïta : quid des raccordements au tout à l'égout dans le secteur de Saint-Maurice par exemple ? Enfin, qu'en est-il de l'étude d'impact et du permis de construire ? », questionnent-ils.
Loi Littoral
Joint au téléphone, le maire Jacques Juloux soupire. Il a « l'impression de répéter dix fois la même chose ». « On peut trouver toutes les solutions possibles. Mais il faut savoir qu'on repartira alors pour deux ans d'études, avec d'autres dépenses... Alors nous avons une date butoir : 2012. »
L'élu précise : « Sur le coût de fonctionnement, j'ai déjà dit qu'il sera moins important que prévu, car la station sera construite pour 17 000 équivalents habitants et non pour 22 000 comme avant. Et en ce qui concerne les raccordements au réseau, c'est aussi prévu. Nous estimons les extensions à 450 000 €. » Et le maire de rappeler : « L'État est passé à Kerzellec, il nous a dit : pas de souci. L'État qui, par ailleurs, nous demande de respecter la loi Littoral. Mais cela, je l'ai déjà dit pendant les 14 mois de concertation sur ce dossier. »
(*) Les Amis de la Maison Marie-Henry, Les Amis du Pouldu, Association syndicale du parc de Kersellec, Cap action solidarité, Sauvons Kerzellec.
Source Ouest France édition du 9 février 2011