Publié le 19 Février 2018
Les élus du conseil municipal se sont réunis samedi matin à Saint-Maudet, pour se prononcer contre la proposition de suppression d'une classe.
Le conseil municipal de Clohars-Carnoët s’est positionné contre la proposition de suppression d’une classe à l’école publique de Saint-Maudet. Un appel à une mobilisation a été lancé.
Samedi matin, le conseil municipal réuni en session extraordinaire dans une salle de classe de l’école de Saint-Maudet, s’est positionné à l’unanimité contre la proposition faite par la direction académique, de supprimer une classe à l’école publique de Saint-Maudet (réajustements de la carte scolaire).
Comme un symbole, en guise de fond sonore, entre les propos d’élus ou de parents, on entendait le bruit du feutre qu’une enfant manie sur une feuille, occupée à colorier en attendant que les parents aient fini de débattre. Le maire, Jacques Juloux, synthétise et revient sur les différents éléments sur lesquels s’est basée la direction académique, pour proposer de supprimer une classe.
« 48 élèves ont été pris en compte pour faire cette proposition. Or, il y en a actuellement 51, auxquels il faut ajouter une crèche, mais aussi les enfants des familles qui viendront s’installer dans le bâtiment en passe d’être achevé (8 logements) tout à côté de l’école. Les effectifs gonfleront encore, avec le lotissement de Kernevenas (62 lots individuels), en face, qui n’est pour l’heure achevé qu’à un tiers. »
Des particularités à prendre en compte
Le maire met aussi en garde sur la difficulté à enseigner efficacement à des classes toujours plus nombreuses et de niveaux différents, sachant que deux classes ont déjà été supprimées : « Avec une nouvelle suppression, il n’y aurait plus que deux classes : une de 5 niveaux à 25 élèves, une de 4 niveaux à 26 élèves. La population du quartier est clairement en train d’augmenter, ce serait aller à contre-courant de supprimer une classe. »
Et puis il y a la particularité de l’école avec ses classes monolingues et bilingues « si l’on supprime encore des classes monolingues, poursuit l’édile, il y aura un déséquilibre. Des familles pourraient se décider à scolariser leurs enfants ailleurs ».
Enfin, en densifiant des classes « l’accueil d’enfants en situation de handicap qui se fait à l’heure actuelle, explique un parent, deviendrait impossible. »
Ouest-France 18/02/2018