DES «GAUGUIN» AU POULDU

Publié le 9 Juillet 2016

L'association des « Amis du Pouldu » a choisi de mettre à l'honneur cet été les peintres du Hangar't.
 
Créé en 1992, sous l'impulsion d'Yves Quentel, à l'occasion du festival «le Mai des Avens», le groupe du Hangar't était constitué à l'origine d'un noyau d'agriculteurs, en activité ou en retraite, auquel s'étaient joints la bouchère-charcutière, le menuisier-charpentier, la crêpière, l'architecte, l'ancien chauffagiste, des femmes au foyer, et un seul peintre...professionnel (en carrosserie automobile!)
 
Au départ, ils étaient une poignée, aujourd'hui on compte plus de 80 personnes qui sont venues peindre à l'atelier du Kroazhent-Kergoz, une ancienne salle de danse située au-dessus du fournil du boulanger. Les doyens de la bande ont aujourd'hui 85 ans, et le groupe s'apprête à fêter ses 25 ans d'existence, l'année prochaine.
 
L'idée ? Toujours la même: travailler sur la Mémoire rurale. Et les peintres du Hangar't n'ont pas oublié que c'est à Nizon qu'un certain Paul Gauguin s'est inspiré le Piéta sculptée sur le calvaire pour peindre son Christ vert. C'est aussi à Nizon qu'il a trouvé dans la chapelle de Trémalo, le motif de son Christ jaune.
 
Habitués à être exposés bien au-delà de leurs frontières -à New York en 2012, en Pologne l'an dernier, en Irlande cette année lors du Fringe Festival de Galway- les tableaux des peintres nizonnais qui se font plutôt rares dans la région, seront installés dans la galerie Goulven seulement pendant une semaine, du 11 au 17 juillet.
 
Raison supplémentaire pour ne pas manquer cette occasion, les peintres de Nizon ont réservé une belle surprise aux visiteurs: une série de portraits de Paul Gauguin, réalisés selon leur technique habituelle, et qui n'est pas sans rappeler le Pop Art américain. Le résultat est étonnant. C'est un peu comme si le célèbre artiste créateur de l'Ecole de Pont-Aven -et qui a séjourné au Pouldu, comme chacun sait- était passé par la Factory d'Andy Warhol à New York pour se faire tirer le portrait...
 
La fiction est osée, les peintres iconoclastes de Nizon l'ont réalisée.   
 
 
 
 

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